Newsletter n°27 - Octobre 2012
 

Les mots qui font du bien
 
Choisir ses mots
 
Sentez-vous une différence entre ces deux phrases ? :

- Je n'arrive jamais à rien.
- Jusqu'à présent je ne suis arrivé à rien.

La première (présent de vérité générale et utilisation de "jamais") enferme dans une situation absolue qui ne peut pas changer.
 
La seconde (utilisation de "jusqu'à présent" et du passé") ouvre de nouvelles perspectives : il y avait un passé, il y aura un présent et un futur différent. Entre les deux quelque chose peut se passer : le changement.
 
L'air de rien, l'une vous plombe et l'autre vous redonne de l'espoir. Oui, l'air de rien, les mots orientent nos états d'âme.

1) Evacuez de vos discours les absolus/les catégoriques : toujours, jamais, non, absolument, impossible, vrai, faux....

Le mot que je déteste : "Bon courage !". Formule des dépressifs qui projettent. Anti-dote : "Bonne journée !".  Et vous ?

2) Choisissez  le progrès plutôt que la perfection (être le meilleur). C'est la sensation de progresser qui rend heureux, viser la perfection mobilise la peur de la faute et de l'échec ("le mieux" ou "de votre mieux" plutôt que le meilleur).
 
 
A lire : Les mots qui polluent, les mots qui guérissent, J & C Messinger
 
La détente express

 
Vous faites naturellement cet exercice de détente mais vous oubliez souvent d'y avoir recours en cas de stress.

Allez, on révise en 7 étapes !
Vous êtes assis ou couché, vous otez vos chaussures

1. Croisez les mains derrière la tête, tirez les coudes le plus possible vers l'arrière.

2. Etirez les jambes et contractez vos muscles au maximum. Tirez les doigts de pieds au maximum vers l'avant.

3. Contractez fortement la ceinture abdominale. Ne respirez plus et comptez ainsi mentalement jusqu'à 7.

4. Relachez tous vos muscles en expirant fortement.

5. Respirez doucement et sentez la détente envahir votre corps.

6. Etirez-vous doucement, baillez comme un chat qui s'éveille. Cherchez l'étirement.

7. Passez du chat au tigre. Dites-vous intérieurement "Je suis plein d'énergie, concentré et détendu".
 
A faire au réveil ou après chaque long moment passé devant l'ordinateur.
 
 
A lire : La pause de 90 secondes, R.Herkert
 
Choisir les gens qui font du bien ...

 
 
"Le comble de l'optimisme, c'est de rentrer dans un grand restaurant et compter sur la perle qu'on trouvera dans une huître pour payer la note." Tristan Bernard
 
Avez-vous remarqué que certaines personnes vous énergisent comme le soleil recharge les piles et que d'autres d’une phrase, d’un frôlement de l’âme ou du corps vous vident totalement ? Il vous pousse des ailes ou vous êtes lester de plomb. Puisqu’il est possible de choisir,  choisissons !

Ne pas confondre "empathie" et "sympathie"

J’ai mis du temps à comprendre qu’il est salutaire pour soi de faire la différence entre empathie et sympathie.  L’ «empathie» c’est la capacité de prendre, un bref moment, la place de l’autre pour envisager le monde de son point de vue et mieux le comprendre. C’est un va et vient entre moi et autrui. Je suis moi et il/elle est autre, entre nous une frontière que j’ouvre ou que je ferme pour la sécurité de l’un et de l’autre. La « sympathie » relève plutôt de la fusion, c’est faire un avec l’autre. Je ne sais plus ce qui est moi et ce qui est l’autre. Parfait quand l’autre nous mène à la lumière, dangereux quand il nous entraîne au fond et que cela dure. Au nom de la vie, fuyons !

Choisir des modèles d’énergie

S’il est difficile d’éviter les dévoreurs d’énergie, il n’est pas toujours facile d’avoir à disposition les sources de jouvence que sont les femmes et les hommes optimistes. Heureusement il existe la littérature, la télévision et les conférences pour faire à discrétion le plein de forme et de bonheur selon ses goûts et ses couleurs. Un de mes modèles s’appelle Philippe Gabilliet[1]. Il y a en l’homme public cet éclat du regard, cette intelligence pétillante, cette générosité du verbe qui me rendraient presque fan si je pouvais oublier qu’il revient à chacun de vivre sa propre vie.

Optimiste ou pessimiste ?

Philippe Gabilliet nous dit que tant qu’à marcher vers la tombe, autant choisir l'optimisme et rendre au moins le voyage agréable. Être optimiste ce n’est pas afficher en toutes circonstances un air béat, c’est continuer de croire à la vie quand c’est encore possible. Pour reconnaître un optimiste/pessimiste, il faut être attentif à la façon dont, face aux évènements,  il répond aux 3 questions suivantes   :
 
-        Comment cela est arrivé ?
-        Combien de temps ça va durer ?
-        Qu’est-ce que cela va contaminer ? 
 
Quand il arrive quelque chose de bien :
 
L’optimiste : C’est grâce à moi, ça va durer tout le temps, ma vie entière va être impactée positivement
(Ex : j'ai eu ce poste parce que je suis super compétente, je vais créer la "dream team"  et organiser un évènement à Cannes pour rencontrer Viggo[2] )
 
Le pessimiste : Ce n’est pas grâce à moi mais aux évènements, ça ne va pas durer, ça va aller mal dans les autres domaines
(Ex : j’ai eu cette promotion parce que personne ne voulait du job, ça doit cacher un énorme problème à régler et je vais me disputer avec mon mari car il devra récupérer les enfants à l'école).
 
Quand quelque chose de mal arrive, les raisonnements s'inversent :
 
L’optimiste : Ce n'est pas moi mais les évènements qui sont en cause, ça ne va pas durer, ça ne va concerner qu’un domaine de ma vie
(Ex : j'ai bafouillé pendant mon discours parce qu'une femme sublime me regardait, c'était un bon entraînement, demain je vais faire un super show et de toute façon ce soir je fais la fête)
 
Le pessimiste : C’est à cause de moi, ça va durer tout le temps, ma vie entière va être impactée
(Ex : J'ai bafouillé parce que je suis nul, ça va être de pire en pire, pas étonnant si elle me quitte)

Accepter l'épreuve et s'orienter vers les solutions
Pessimiste ou optimiste, quand quelque chose de grave ou de triste arrive, c’est terrible et il est tout à fait approprié de vivre des émotions "négatives". L’optimiste réaliste reconnaît l’épreuve mais cherche à faire naître le début possible d’une autre histoire (Ca va être dur mais on va y arriver). Il est capable de créer des spirales positives qui le remettent sur le chemin de la vie, du bonheur et de l'amour.
 
Pour ma part, après le choc, la tristesse, la déception, la difficulté... je m'empresse de choisir l'optimisme, le rire, l'humour... c'est à dire l'action et la recherche de solutions. Et vous ?
 
 

[1] Docteur en psychologie, professeur associé en comportement organisationnel à l’ ESCP Europe, conférence « changer pour l’optimisme » - Eloge de l’optimisme vient de sortir.
[2] Viggo Mortensen : fixation érotique de l’auteur de la Newsletter sur cet être superbe mais inaccessible (version pessimiste)… pour le moment (version optimiste)
Nathalie Vogelsinger-Martinez
Coach de carrière et coach de vie
Contact : parlerdesoi@gmail.com