"Le comble de l'optimisme, c'est de rentrer dans un grand restaurant et compter sur la perle qu'on trouvera dans une huître pour payer la note." Tristan Bernard
Avez-vous remarqué que certaines personnes vous énergisent comme le soleil recharge les piles et que d'autres d’une phrase, d’un frôlement de l’âme ou du corps vous vident totalement ? Il vous pousse des ailes ou vous êtes lester de plomb. Puisqu’il est possible de choisir, choisissons !
Ne pas confondre "empathie" et "sympathie"
J’ai mis du temps à comprendre qu’il est salutaire pour soi de faire la différence entre empathie et sympathie. L’ «empathie» c’est la capacité de prendre, un bref moment, la place de l’autre pour envisager le monde de son point de vue et mieux le comprendre. C’est un va et vient entre moi et autrui. Je suis moi et il/elle est autre, entre nous une frontière que j’ouvre ou que je ferme pour la sécurité de l’un et de l’autre. La « sympathie » relève plutôt de la fusion, c’est faire un avec l’autre. Je ne sais plus ce qui est moi et ce qui est l’autre. Parfait quand l’autre nous mène à la lumière, dangereux quand il nous entraîne au fond et que cela dure. Au nom de la vie, fuyons !
Choisir des modèles d’énergie
S’il est difficile d’éviter les dévoreurs d’énergie, il n’est pas toujours facile d’avoir à disposition les sources de jouvence que sont les femmes et les hommes optimistes. Heureusement il existe la littérature, la télévision et les conférences pour faire à discrétion le plein de forme et de bonheur selon ses goûts et ses couleurs. Un de mes modèles s’appelle Philippe Gabilliet [1]. Il y a en l’homme public cet éclat du regard, cette intelligence pétillante, cette générosité du verbe qui me rendraient presque fan si je pouvais oublier qu’il revient à chacun de vivre sa propre vie.
Optimiste ou pessimiste ?
Philippe Gabilliet nous dit que tant qu’à marcher vers la tombe, autant choisir l'optimisme et rendre au moins le voyage agréable. Être optimiste ce n’est pas afficher en toutes circonstances un air béat, c’est continuer de croire à la vie quand c’est encore possible. Pour reconnaître un optimiste/pessimiste, il faut être attentif à la façon dont, face aux évènements, il répond aux 3 questions suivantes :
- Comment cela est arrivé ?
- Combien de temps ça va durer ?
- Qu’est-ce que cela va contaminer ?
Quand il arrive quelque chose de bien :
L’optimiste : C’est grâce à moi, ça va durer tout le temps, ma vie entière va être impactée positivement
(Ex : j'ai eu ce poste parce que je suis super compétente, je vais créer la "dream team" et organiser un évènement à Cannes pour rencontrer Viggo [2] )
Le pessimiste : Ce n’est pas grâce à moi mais aux évènements, ça ne va pas durer, ça va aller mal dans les autres domaines
(Ex : j’ai eu cette promotion parce que personne ne voulait du job, ça doit cacher un énorme problème à régler et je vais me disputer avec mon mari car il devra récupérer les enfants à l'école).
Quand quelque chose de mal arrive, les raisonnements s'inversent :
L’optimiste : Ce n'est pas moi mais les évènements qui sont en cause, ça ne va pas durer, ça ne va concerner qu’un domaine de ma vie
(Ex : j'ai bafouillé pendant mon discours parce qu'une femme sublime me regardait, c'était un bon entraînement, demain je vais faire un super show et de toute façon ce soir je fais la fête)
Le pessimiste : C’est à cause de moi, ça va durer tout le temps, ma vie entière va être impactée
(Ex : J'ai bafouillé parce que je suis nul, ça va être de pire en pire, pas étonnant si elle me quitte)
Accepter l'épreuve et s'orienter vers les solutions
Pessimiste ou optimiste, quand quelque chose de grave ou de triste arrive, c’est terrible et il est tout à fait approprié de vivre des émotions "négatives". L’optimiste réaliste reconnaît l’épreuve mais cherche à faire naître le début possible d’une autre histoire (Ca va être dur mais on va y arriver). Il est capable de créer des spirales positives qui le remettent sur le chemin de la vie, du bonheur et de l'amour.
Pour ma part, après le choc, la tristesse, la déception, la difficulté... je m'empresse de choisir l'optimisme, le rire, l'humour... c'est à dire l'action et la recherche de solutions. Et vous ?
[1] Docteur en psychologie, professeur associé en comportement organisationnel à l’ ESCP Europe, conférence « changer pour l’optimisme » - Eloge de l’optimisme vient de sortir.
[2] Viggo Mortensen : fixation érotique de l’auteur de la Newsletter sur cet être superbe mais inaccessible (version pessimiste)… pour le moment (version optimiste)
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